Entre documentaire, concert et lecture, Le Chemin de l’arc en ciel rend hommage à l’œuvre éponyme d’Alexandre Spengler. Une pièce d’art total mêlant dessin, musique et écriture, imaginée par un artiste génial idéaliste et lucide mais incapable de communiquer.
Isolé et précaire, Alexandre Spengler a travaillé pendant des années à la recherche d’un langage protéiforme capable de traduire le merveilleux auquel il avait accès. En sont restés d’innombrables écrits et partitions qu’Oona Spengler a mis en scène dans un dialogue artistique documentaire.
Différents tableaux se suivent en images – paroles du geste – ils incarnent l’univers silencieux du compositeur, pendant que nous suivons quatre personnages liés par une grandeur indicible : un moine, un poète sourd, un astronome et un chef d’orchestre.
Interprétée par le quatuor Bêtep dirigé par Mael Oudin, le comédien Gabriel Dufay et les images de la réalisatrice, l’œuvre d’Alexandre Spengler reprend enfin vie dans toute sa grandiloquence. Tel un voyage sensoriel dans l’intériorité d’un homme anticonformiste, débordant de paradoxes et de fulgurantes beautés.